.:: Recherche activement : Un designer et deux collaborateurs ! Pour toutes personnes voulant participer au nouveau Crisis Naruto, merci de m'adresser un email. ::. |
| | Le Temple Hokekyô | |
| | Auteur | Message |
---|
Mashia Mokushi .::Modo Stagiaire | Nukenin de Rang S::.
Messages : 33 Date d'inscription : 29/08/2010 Age : 33
Feuille de personnage Barre d'xp: (82/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Le Temple Hokekyô Mer 15 Sep - 21:21 | |
| Ce soudain revirement du destin prit de court la jeune femme. Le corbeau l'emportait au loin avant qu'elle n'ai pu esquisser le moindre mouvement. Alors que sa main agrippa de justesse une prise à laquelle s'accrocher, une vague de colère l'envahit. L'air hagard, Mashia ressentit un sentiment d'impuissance monter en elle alors que le volatile de Takashi l'éloignait loin de la zone où devait se dérouler le combat à venir. Toujours sous l'effet de l'incrédulité, la jeune femme se laissa entraînée vers une destination qu'elle devinait. Cet oiseau de malheur dans un ultime croassement fondit dans les nuages vers le repaire de l'Akatsuki. Inéluctablement, la jeune femme dût se rendre à l'évidence qu'une fois encore ce n'était pas ses désirs qui étaient prit en compte, mais ceux d'un autre qui, comme un puissant démiurge, tirait sur les ficelles d'une marionnette à son effigie. Ravalant un cri de colère ainsi qu'un juron, la jeune femme se figea brusquement. Bien au dessus de la brume que les rayons du soleil tentaient désespérément de transpercer, Mashia se surprit à apprécier cette soudaine chaleur. Les murailles dévastées d'Ame n'étaient plus qu'un lointain souvenir, déjà, dans le cœur de Mashia c'était le soleil qui la captivait et captait ses pensées. Qu'importe l'Akatsuki, qu'importe cette sordide alliance! Ce qu'elle avait sous les yeux l'importait bien plus. Cet astre du jour connotait pour elle l'une des nombreuses représentation du Tensu Tenbatsu, le dragon divin, leur dieu unique. Enfin, SON dieu unique. Seule croyante survivante d'un affreux carnage, certainement épargnée par la grâce de l'Être Suprême c'est religieusement que Mashia décida de laisser vagabonder son esprit. Pieuse, la jeune Mokushi leva les mains vers le ciel. La salutation au Vénérable. Avec véhémence elle pria de toute son âme, les mains jointes contre sa poitrine. Elle entreprit une profonde introspection, persuadée que cela l'aiderait à discerner une certaine vérité parmi l'obscurité de ces évènements. Mashia, avec ferveur, implora la plus splendide des créatures des nues de l'aider dans sa quête de réponse. Sans s'en rendre compte, la nuit succéda au jour. La réponse lui apparue comme une évidence : il lui fallait être plus prudente. Sa nature suspicieuse reprenait le dessus, laissant de côté l'instinct déroutant. Sa monture battait furieusement des ailes, c'est à cet instant que la jeune kunoichi sentit que quelque chose n'allait pas. Cette impression de déjà-vu l'obséda de plus en plus à tel point que cela en devint une certitude : L'oiseau refaisait le chemin inverse. Dans quel but? Pour la perdre et la déstabiliser? La monture ressentait t-elle le trouble et la réticence de la jeune femme? L'hypothèse première était la plus plausible, après tout, le lieu où l'Akatsuki devait se trouver demeurait un mystère pour tous. Un bâillement franchit finalement ses lèvres vermeilles mais cette soudaine léthargie prit aussitôt fin dans un piaillement aigu.
Précipitée dans le vide, Mashia écarquilla les yeux de surprise. L'oiseau s'était subitement évaporé comme le plus capricieux des nuages. Autour d'elle, alors qu'elle se croyait perdue, empoignée par la main impitoyable de la mort, tout n'était que désolation et chaos. Les choses tournoyaient tant et si bien que la jeune femme ne percevait rien d'autre de ce manège infernal qu'un faisceau de lumière dense et diffus. Un rayon lunaire l'a rappelant à l'ordre. Un appel venu du ciel. Les épais feuillages des arbres permirent à la jeune ninja de minimiser les dégâts occasionnés par cette chute et c'est promptement qu'elle tira la lame de son fourreau. Dextérité et agilité allant de pair, Mashia planta son katana dans le tronc d'un arbre, ouvrant l'écorce du même coup. Les pans de sa cape virevoltèrent pendant sa chute et celle-ci, bruyante, affola divers animaux. Sa course s'acheva dans l'eau dans une certaine cacophonie puisque les piaillements des merlins répondirent à ce son dissonant de leur chant. Le courant de la rivière lui opposa une vive résistance. Dans ce tumulte qui se voulait incessant, la jeune femme s'acharnait à lutter désespérément afin de sortir la tête hors de l'eau. Ironie du sors, le tissus de sa cape s'enroula autour de ses jambes. Cédant à la panique, Mashia laissa échapper tout son oxygène en des petites bulles galopantes. Jamais elle n'aurait pensé terminer ainsi, sous le joug d'un élément qu'elle pensait purificateur et bon. Ses yeux bleus ne discernaient que des formes troubles. Ils papillonnèrent avant de se fermer par eux-même. Irrémédiablement clos, ils n'allaient peut-être plus contempler les merveilles de ce monde. Les dernières images qu'elle vit furent celles de son enfance : peuplées d'illusions, de bonheur et enfin de désespoir. Un rugissement bestial parvint à ses oreilles, et ce rêve éveillé s'acheva quand l'inconscience vint la cueillir.
Les portes de la fatalité se refermèrent. Le glas n'avait pas encore sonné pour elle. Rejetée sur un rivage ensablé, la jeune femme gisait sur le ventre entre la vie et la mort. Ses cheveux rouges, épars, cachaient son visage devenu blafard. L'aurore étirait ses vives couleurs dans le ciel obscur, illuminant l'horizon et la surface de l'eau. Bientôt, viendrait les premières lueurs de l'aube, annonciateurs d'une autorité supérieure : le soleil poindrait lentement, progressant solennellement comme le ferais un roi pour s'installer dans son trône. Dévoilant ses plus beaux atours afin de réchauffer de par sa splendeur, les pauvres âmes éperdues. Son corps, prit de spasmes violents, se courba. L'eau coincée dans sa gorge s'écoula enfin de sa bouche, signe évident de sa renaissance au monde. Mashia toussa encore longuement jusqu'à ce que sa gorge lui brûle. Dans ses mains une tâche sombre s'amassait, la blessure qu'elle s'était elle même infligée s'était réouverte. La jeune femme s'intéressa enfin à ce qui l'entourait. Ce cadre, lui était familier, elle avait déjà vu une telle géographie quelque part. Pourtant, elle était sûre de n'avoir jamais mit les pieds dans ce pays! Par déduction, puisqu'elle était revenue vers le point de ralliement des nukenins et de l'akatsuki, Oto paraissait être l'endroit dans lequel elle se trouvait. Non, le climat ne correspondait pas. Par conséquent elle ne voyait qu'un seul endroit possible : Kumo. Le courant l'avait donc entraînée si loin? Un seul moyen pour en être certain : se lever et avancer. Ayant récupéré toutes ses affaires, la kunoichi se fia aux informations tirées de ses lectures. Érudite, heureusement que la jeune femme eut une bonne éducation pour l'intéresser à la lecture. Et au fur et à mesure de ses pas, une idée germa dans son esprit. En effet elle se souvenait, du temps où elle était constamment plongée dans les livres, que la bibliothèque privée d'un clan de Kumo recelait de nombreux trésors. Peut-être y trouverait-elle des renseignements sur sa famille, ou même, qui sait, un moyen d'éradiquer une bonne fois pour toute ce vieillard abject! À cette pensée son cœur s'emballa. Oui, cela devenait une certitude, non une nécessité même : elle prendrait le risque d'infiltrer le village! Quel qu'en soit le prix à payer. C'est ainsi qu'elle continua à longer le fleuve, espérant trouver Kumo sans trop de difficulté. Une haute montagne, quelques heures de marche plus tard, lui apprit qu'elle se trouvait dans la bonne direction. Le village caché des nuages portait bien son nom : perché au sommet de cette montagne, celui-ci était invisible aux yeux de tous. Son ascension ne fut pas chose aisée, et Mashia arriva aux portes du village qu'à la tombée du jour. Vivre à Kiri, c'était se lancer dans un jeu perpétuel, celui du chat et de la souris et Mashia par la contrainte, était devenue très forte à ce jeu. Ayant alors des prédispositions naturelles dans la technique des camouflages, la jeune femme pour la première fois de sa vie, remercia la cruauté du village de la brume.
Une vieille dame voutée, accablée par la brutalité du temps qui s'écoule, passa entre deux gardes. Bien dissimulée dans sa cape prétextant que la fraîcheur du soir l'incommodait. Les deux hommes la laissèrent passer, sans se rendre compte de leur erreur. Après tout, comment auraient-ils pu deviner que sous les traits de cette femme âgée, se cachait Mashia, heureuse de constater qu'elle n'avait pas perdu son temps à s'entraîner avec acharnement dans cette technique. Comme quoi toute peine mérite d'être supportée! C'était une chose de se glisser ainsi dans un village. Se repérer en était une autre. Complètement perdue la jeune femme dût se résoudre à demander son chemin, mais elle craignait que son déguisement soit découvert. Alors, elle préféra, guidée par la faim qui tiraillait son ventre, à se fondre dans la foule qui s'amassait autour d'un comptoir à ramen. Sans nul doute se trouvait t-elle au centre du village, un endroit où les commerces pullulaient vu le nombre de personnes qui se pressaient autour d'elle. Rendue anxieuse par un tel brouhaha, sa peur d'être découverte fut plus forte que celle de se délecter d'un bon repas. En plus, elle n'avait pas un sou sur elle... Alors qu'elle commençait à perdre espoir, une conversation d'un groupe de trois commères parvint à ses oreilles.
«Vous avez vu le nouveau conseiller de Raikage-sama? Il paraît qu'il est beau comme un dieu!» S'exclama l'une d'entre elle avec un note d'excitation dans la voix
«Non mais une chose est sûre, le clan Hokekyô devient de plus en plus important au sein du village... Regardez nous en avons la preuve sous les yeux! Voyez quel imposant temple ils ont construit!» lui répondit une autre femme qui, pour prouver ses dires, pointait du doigt une haute bâtisse au style ancien perchée un peu plus en hauteur.
« Que Dieu soit loué! » Pensa t-elle alors qu'elle les dépassait, empruntant un chemin pavé menant au temple. Oui, Hokekyô, c'était ce nom là qu'elle avait lu des années plus tôt. Si proche du but, Mashia se dissimula dans l'ombre d'une étroite ruelle pour attendre que le sommeil pèse sur les paupières des habitants. Pendant ce temps là, la jeune nukenin étudiait les moindres détails du bâtiment où elle devait s'introduire. Majestueux, le temple était protégé par un mur probablement bien gardé. Mais, chose étrange, aucunes lumières aux fenêtres qui témoigneraient d'une activité ne luisaient. Il n'y avait personne? Se méfiant de cette apparente inactivité, la jeune femme, ayant reprit sa forme originelle, grimpa rapidement le mur la séparant de son but. La Mokushi se retrouva dans un petit jardin baigné par la douce lueur de la lune. Elle leva les yeux et vit avec soulagement qu'une fenêtre avait été laissée entrouverte. Elle repoussa le tissu vaporeux qui se balançait au rythme d'une légère brise. Par bonheur, la pièce où elle s'était hissée semblait être la bibliothèque. Grande, spacieuse et lumineuse, celle-ci était plus haute que large. Les étagères, parfaitement propres, regorgeaient de volumes en tout genre, plus ou moins épais et proprement alignés. Par où commencer? La jeune femme s'avança prudemment entre deux rayons, et fut prit d'un soudain vertige quand elle mesura l'ampleur des recherches. Un ouvrage attira son œil. Sa tranche, dorée lui procura une impression étrange : mais à cause de sa petite taille, elle ne pouvait pas l'atteindre sans faire des acrobaties. Se mettant sur la pointe des pieds elle tenta sans succès de l'attraper ainsi, mais ses doigts ne faisait que l'effleurer. Jouant aux équilibristes alors que sa tête lui tournait, Mashia grimpa sur le rebord d'une étagère. Sa main s'avança pour agripper le livre. Elle soupira de soulagement. Il fallait faire vite!
Dernière édition par Mashia Mokushi le Dim 19 Sep - 21:11, édité 1 fois | |
| | | Satya Hokekyô .::Bras Droit de Kumo::.
Messages : 19 Date d'inscription : 02/09/2010
Feuille de personnage Barre d'xp: (42/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô Sam 18 Sep - 2:57 | |
| Dans la lointaine contrée verdoyante le soleil était haut et clair en toutes circonstances. Le ciel n'était gêné par aucun nuage, laissant les puissants rayons de l'astre du jour réchauffer les toisons du loup et du renard. En ce temps là, le fier loup était encore ami avec le renard espiègle. Fuit et craint par les autres animaux à cause de sa mauvaise réputation, le triste renard fit un jour la rencontre du loup sauvage qui parmi tous les autres connaissait lui aussi la solitude. À la fois si semblables et si différents, les deux canidés se lièrent à jamais unis dans une rivalité fraternelle. Le renard respectait le loup et le loup voyait en le renard un égal. Mais à cette époque, le serpent n'avait pas encore apposé sa morsure sur le vaillant loup. Les nuages vinrent et la lune fit place au soleil. Le loup se transforma en une horrible bête des légende, avide de sang et finit par blesser son ami le renard. Rongé par le remord et poussé par son avidité, le loup-garou fuit avec le serpent laissant son frère meurtrit à jamais par cette trahison. Dans la lointaine contrée verdoyante, le soleil restait caché derrière les épais nuages de la tristesse. Le loup-garou ne voyait plus qu'en le renard un être inférieur mais c'était sans compter le kitsune aux neufs queues qui se tapissait au fond de son être, attendant son heure avant de prendre le dessus. Sur la plaine, les animaux s'affrontaient de nouveau, luttant pour la sauvegarde de leurs territoires. Mais le renard et le loup étaient bien loin de se rendre compte que leur affrontement n'était que le fruit de la volonté du Tengu aux Yeux de Mort qui par dessus tout désirait le pouvoir. Pourtant, même durant les heures sombres l'espoir demeure. Il suffit qu'un seul rayon de soleil perce les nuages pour que la pluie cesse et que le printemps chante à nouveau. Et ce rayon de soleil n'est autre que le renard au pelage flamboyant et son ami le loup au regard perçant. L'amitié seule peut avoir raison de l'ignoble Tengu. L'Âge d'Or reviendrait dans la lointaine contrée verdoyante et les oiseaux chanteraient à nouveau dans le ciel azuré. Mais l'équilibre est précaire et la balance ne rend son jugement qu'au moment du verdict. À tout instant elle peut pencher dans l'autre direction, plongeant le monde dans les ténèbres éternelles.
Le bruit du feu qui crépite, l'odeur de l'encens sacré, la caresse du vent frais. Satya émergea de sa longue transe méditative, l'esprit encore hagard par la vision qu'il avait eut. Un affrontement entre un renard et un loup manipulés par un démon. Puis...puis la balance de la destinée. D'un côté les ténèbres, de l'autre la lumière. Un présage inquiétant. L'avenir du monde se jouait quelque part dans ce vaste monde et ne tenait qu'à la volonté de trois êtres. Trois humains pour décider du sort du reste de la planète, n'était ce pas orgueilleux? Il ne savait pas qui symbolisaient ces trois entités mais la lumière ne reposait que sur les frêles épaules du renard. Le loup était manipulé par le Tengu et de sa décision dépendrait la sentence. Sentant un léger frisson lui parcourir l'échine, le jeune bras droit fronça les sourcils. Il savait que les trois avatars avaient une signification. Le renard, le kitsune aux neuf queues faisait surement référence à Kyuubi, ou plutôt à son porteur. Mais le Loup. Pourquoi dans son rêve le loup possédait il le même regard que le Tengu? Le Tengu était un être folklorique surnaturel capable de maîtriser l'espace temps. Mais quel était donc le rapport avec le Loup? Trop de questions se bousculaient dans son esprit. En tant qu'héritier du clan Hokekyô, il se devait d'aider le porteur de lumière et de l'espoir. Mais peut être que les ténèbres de cette humanité annonceraient la prospérité et l'équilibre cosmique? Il devait méditer là dessus mais pour l'heure, il lui fallait percer l'identité du loup et du Tengû. Le Kyuubi lui serait très simple à trouver mais comment guider un être face à des ennemis inconnus? Se relevant brusquement, Satya se rappela soudain les paroles du frère du Kage. Akatsuki avait été responsable de bien des maux mais le Tengu ne pouvait être que lui. L'homme qui avait transcendé l'espace temps, celui qui avait affronté autrefois le Shodaime Hokage. L'homme qui portait les yeux de ce clan maudit par le sang. Uchiha Madara. Cet homme s'était fait démasquer et révéler au grand jour grâce à Killer Bee-dono. Il avait été stupide de ne pas faire le lien entre le Konoha Tengu des légendes et le clan Uchiha. Quand au Loup, il devait bien entendu s'agir du dangereux et naïf Sasuke Uchiha. Le monde entier avait entendu conté sa descente aux enfers et ses méfaits. Le jinchuuriki du Kyuubi devrait faire face à ces yeux diaboliques. Si il avait besoin de réfléchir à son rôle dans cette guerre, Satya préférait néanmoins faire quelques recherches sur ce clan dans les archives de la bibliothèque du clan.
Un brusque coup de vent vint soulever les long cheveux d'or de l'aveugle qui resserra sa longue cape autour de ses épaules. L'automne approchait. Récupérant son bâton pèlerin, le Lotus Blanc de Kumo se dirigea vers la bibliothèque du temple, sanctuaire de la connaissance remplit de trésors inestimables et d'informations bien gardées. Ce n'était pas pour rien que le temple était protégé par une enceinte. Bien qu'habituellement gardé par une escouade de shinobi, le contexte actuel ne permettait pas d'assigner des hommes à une résidence privée. Mais qui viendrait voler de vieux manuscrit? Plus personne ne se souciait des livres. Évidemment si les rouleaux de techniques c'étaient trouvés ici, l'endroit aurait été plus attrayant pour d'éventuels chapardeur mais ceux ci était très bien protégés dans un endroit connu seulement des membres importants du clan. Pourtant le savoir n'était pas à négliger. La connaissance allait souvent de pair avec la puissance. Plus on était instruit, plus on avait de cartes dans ses mains. Mais le monde d'aujourd'hui se basait plus sur la puissance brut que sur l'intelligence. C'était regrettable mais compréhensible. Lui même avait passé son entrainement avec son père à développer sa force, son agilité et sa puissance mais elle était doublement plus efficace avec le savoir pour la guider. Une force brute n'est jamais qu'une force brute et peut aisément être défaite. Mais une grande force intelligemment dirigée était bien plus meurtrière. Un doigt précis est toujours plus fort qu'un poing puissant.
Soudaine, Satya s'arrêta. Des bruits de pas résonnaient à ses oreilles. Il percevait aussi nettement la présence d'un chakra qu'on essayait de dissimuler. Malheureusement, ses sens plus développés que la moyenne et ses Yeux du Coeur avaient ressentit cette essence comme si la personne avait été en face de lui. Faisant doucement glisser la porte coulissante en bois massif, Satya fût frappé de ressentir ce qui se tenait devant lui. Un chakra à la fois pur et triste recelant une part d'obscurité. La créature lui faisait penser de prime abord à un chat perdu mais les chats, comme tous les félins, ont des griffes et sont de redoutables chasseurs. La femme ici présente, car c'était une femme, possédait une grande force dont il devait se méfier.
« Comme le dit l'adage, le chasseur qui traque son gibier ne regarde pas la montagne, murmura avec douceur Satya en entrant complètement dans la pièce, autrement dit, à être trop concentré par une tâche on en néglige tout le reste! Mais maintenant que je suis là, puis je vous être utile d'une quelconque façon? Après tout vous vous trouvez dans mon sanctuaire, aucun des livres qui sont ici ne me sont inconnus. »
Un fin sourire aux lèvres, le Lotus Blanc de Kumo affichait son éternel visage serein, les paupières toujours baissées. Cette rencontre fortuite allait certainement mettre ses recherches à plus tard. Il était assez curieux de savoir ce que faisait un intrus ici dans son temple. | |
| | | Mashia Mokushi .::Modo Stagiaire | Nukenin de Rang S::.
Messages : 33 Date d'inscription : 29/08/2010 Age : 33
Feuille de personnage Barre d'xp: (82/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô Sam 18 Sep - 22:35 | |
| « Je suis forcé d'admettre que le concept de religion est source de querelle au sein des hommes. Prétexte des transports de l'humanité, elle revêt parfois le plus abject des masques. Pourtant je suis intimement persuadé que celle-ci apporte une vérité en soi. De façon globale, elle tend à s'interroger sur les raisons de notre existence afin de nous faire accéder aux portes de la sagesse. C'est sur ce point que je comprends la nécessité d'approfondir objectivement ma démarche. Effroyable instigatrice des guerres au nom de sa suprématie, il est vrai que les croyances sont multiples, mais il faudrait, dans le meilleur de cas, qu'elle soit universelle. Bien que la pluralité semble dominée ce concept, la foi, est sans nul doute singulière. C'est sur ce bref mot que mon attention s'est portée. Elle m'a conduit à m'interroger sur les Dieux qui peuplent les fantasmes humains. Dans les légendes populaires, il semblerait que subsiste ce caractère de pluralité. Le polythéisme à été adopté dans le cœur de chacun depuis des siècles, mais bien entendu il existe une exception : des visionnaires contestaient cette vérité acquise la qualifiant d'habitude, ou de vain divertissement, comme un éparpillement, un égarement de la véritable voie de l'humilité. Ils jugeaient que cette religion était colporteuse de mauvais messages, néfastes et déroutantes, et aussi un moyen pour croiser le fer. Oui, l'idée dominante de notre religion aujourd'hui est celle d'imposer à autrui l'autorité de Dieux belliqueux. Comment évoluer spirituellement en sachant qu'il existe un conflit destructeur entre ces entités et qui, par dessus tout encouragent l'intolérance? Ils prônaient l'unité, la paix et l'élévation de la condition humaine dans un pacifisme absolue, ils se sont par conséquent tournés vers un Dieu unique et d'amour.
Ces personnes ont été les premières à remettre en cause l'adoration de plusieurs Dieux, et ce qui à été perçu comme un effronterie, souleva une vague de haine et un sentiment de mépris à leur égard. Mais je ne me doutais pas, que des années plus tard, tout ceci prendrait une telle ampleur. Lors de mes nombreux déplacements, moments où ma soif de connaissance était à son paroxysme, je me suis renseigné sur cette religion qui aurait préféré resté dans l'ombre de l'ignorance. Œuvrant secrètement depuis des siècles au service de Kiri, le clan Mokushi ne désirait pas imposer leur dogme par la force, mais avec intelligence et tolérance. Jusque là, les Mokushi n'avaient pas rencontrés de vive aversion. Mais au fur et à mesure que le village de la brume gagnait en radicalité, eux, faisaient mine de se soumettre. Jusqu'au jour où la grande purge débuta. Ils furent vite perçus comme des hérétiques, et il était intolérable que des impies aient tant de postérité dans le village. J'avais entendu dire qu'un homme les avait évincé et contraint à l'exil. Je me suis moi-même rendu au temple des années plus tard. Hissé en haut d'une colline située aux confins du village de Kiri, il y régnait un silence funeste. Comme si, même après tout ce temps, ils cherchaient encore à dissimulé leur présence au reste du monde. On les avait oublié, un temps, mais l'actuel chef du Clan un homme réfléchis et plein de bon sens, se doutait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'on s'intéresse à nouveau à leur sort. Kirei m'accueillit avec une chaleur peu commune malgré le fait que j'étais un parfait inconnu. Je me rendis compte par la suite que c'était un effet de leur religion, et que celle-ci comportait bien des rites plus ou moins complexes. Il avait perdu sa femme, et n'éprouvait pas le désir de prendre épouse à nouveau, cette originalité me toucha et par curiosité je lui avais demandé qu'est-ce qui avait motivé ce choix. Il me répondit le plus naturellement possible : «Les yeux de l'amour ne s'ouvre qu'une seule fois. Quand on perd l'élue de notre âme, celle à qui on a promit fidélité, l'amour ne meurt pas pour autant. C'est par respect pour elle que je ne souillerais pas la promesse que l'on s'est faite lors de notre union.» Cela allait totalement à l'encontre des mœurs de notre époque, où la polygamie était encore autorisée. En somme une définition de l'amour plus, libertine là où il m'en dévoila une tout autre plus... respectueuse. Cette réponse suscita mon intérêt. Je n'étais pas au bout de mes surprises. Un petit éclair blond emporta subitement à son passage toutes mes réflexions pour attirer mon attention. Une petite fille d'environ quatre ans me fixait de ses grands yeux bleus d'un air interrogateur. Sa vivacité d'esprit et la façon dont elle se comportait était un paradoxe qui m'amusait : Elle était à la fois capable de construire un raisonnement élaboré en s'exprimant comme un adulte et de vous demandez deux minutes plus tard, avec toute l'innocence qu'un enfant dispose, de l'emmenez jouer dehors. On sentait que la petite Mashia (car c'est ainsi que sa mère l'avait appelée sur son lit de mort) faisait toute la fierté de son père. Elle évoluait dans un univers incertain et contesté, et faisait l'objet de toutes les discussions pour une raison qui m'échappait encore. J'eus de long échanges très enrichissant avec Kirei. Mais je n'ai jamais eu le temps de me pencher sur la question qui gravitait autour de Mashia, mon rôle de diplomate m'accaparant grandement. D'ailleurs, c'est à cause de cette fonction, ou grâce, selon le point de vue, que j'ai été impliqué dans la grande purge... J'étais en relation avec l'homme qui ordonna leur traque, et leur exécution, un être sanguinaire, méprisant et cupide qui s'était acharné tout au long de sa vie à monter les échelons en éradiquant toutes menaces se présentant devant lui. Et le clan Mokushi en était une de longue date. Pour la première fois de ma vie, je suis allé à l'encontre de mes obligations en tant que bras droit du Raikage en choisissant de les prévenir. Cependant, Kumo et Kiri sont très éloignés l'un de l'autre, et je suis arrivé trop tard. Je garde comme seule preuve de ce massacre, un étrange pendentif. Il me rappelle la fragilité de la nature humaine, et aussi le but que je me suis fixé : m'approcher au plus près d'une vérité universelle, d'acquérir une impartialité à toute épreuve afin d'aider au mieux, mon prochain. Je ne veux plus échouer dans ce but. Si les Mokushi m'avaient séduit dans leurs principes, aujourd'hui il n'en reste plus rien, juste un vague souvenir qui à succombé au terrible joug de l'intolérance. La vérité qui s'est esquissée au fur et à mesure de mes réflexions c'est qu'il semblerait, pour vivre dans un monde de diversité théologique, falloir simplement trouver une harmonie, se détacher des tares humaines afin d'accéder au respect, le véritable. Celui pour lequel ce clan s'est battu. Une définition que les hommes ne sont pas encore prêts d'endosser de nos jours.»
Le doigt qui parcourait les pages du livre jaunies par le temps s'immobilisa. Il n'y avait plus rien d'écrit, les pensées de Manjû s'arrêtaient là. Mashia avait beau chercher frénétiquement dans l'ouvrage, elle n'y trouvait pas plus d'informations que ça. Par tristesse et par frustration le jeune femme ne prit pas la peine d'écraser la larme qui courait le long de sa joue pour disparaître au creux de son cou. Elle n'entendit pas non plus une porte coulisser, absente au monde alors que son instinct aurait dû lui dicter plus de prudence. Une voix masculine s'éleva, d'une infinie douceur, sans aucunes traces d'animosité.
« Comme le dit l'adage, le chasseur qui traque son gibier ne regarde pas la montagne, murmura avec douceur Satya en entrant complètement dans la pièce, autrement dit, à être trop concentré par une tâche on en néglige tout le reste! Mais maintenant que je suis là, puis je vous être utile d'une quelconque façon? Après tout vous vous trouvez dans mon sanctuaire, aucun des livres qui sont ici ne me sont inconnus. »
Faisant volte-face, la nukenin bien que déstabilisée par cette proposition, s'efforça de ne pas pour autant le montrer en conservant une expression neutre de tout sentiment. C'est à cet instant, en dévisageant le personnage qui s'avançait dans la lumière de la lune qu'elle remarqua ses yeux irrémédiablement clos. D'une beauté irréelle, c'est surtout sa peau immaculée, si semblable à la sienne, qui l'interpella. Non, il était peu probable qu'il soit originaire de Kumo, d'autant plus avec cette chevelure blonde! À l'inverse, les habitants du pays de la foudre étaient fiers de leur peau cuivré ainsi que leur tignasse sombre. Cette couleur de cheveux l'attrista un instant, l'obligeant à se souvenir qu'elle aussi, avait arboré cette magnifique teinte aux reflets dorés. Instinctivement ses doigts glissèrent entre ses mèches écarlates. Le livre lui échappa subitement, et c'est dans un mouvement de lassitude qu'elle se laissa tomber à genoux pour le récupérer avec une extrême douceur. Le serrant contre sa poitrine comme si il s'agissait d'un trésor la jeune femme baissa la tête dans un réel geste d'excuse. Dans un murmure, Mashia s'adressa à l'homme vêtu de bleu :
« Manjû Hokekyô... Je cherche Manjû Hokekyô... »
Lui seul pouvait lui fournir les réponses tant espérées lui brûlant les lèvres. Et son statut de bras droit ne pouvait que l'aider dans sa quête de vengeance! Un bref moment elle se félicita d'avoir entreprit cette démarche peu convenable mais son statut à elle, ne lui permettrait jamais de marcher tranquillement en société. Un espoir subsistait donc. Peut-être même que Manjû, en apprenant son identité, lui apprendrait un moyen d'atteindre sa cible qu'il semblait avoir connu dans le passé. Elle ressentit une vague d'apaisement la traverser entièrement, lui procurant assez d'énergie pour se relever et marcher dans la direction de cet homme à la prestance sans équivoque. Mashia, en repensant au qualificatif qu'une femme lui avait attribué, faillit en sourire. C'était pourtant très loin d'être faux il se dégageait de sa personne une telle pureté comparable aux Anges! Seul bémol, les Anges tels que le commun se les représentait, n'existaient pas dans sa religion. Quelle comparaison lui scierait donc? Capable d'une grande sensibilité, la jeune femme décida de prendre le temps de le contempler. Elle aimait regarder, se perdre entièrement dans la contemplation de divers manières, peut-être cela lui venait de son côté artiste qu'elle avait conservé malgré tout. Et se qu'elle avait sous les yeux la stupéfia : Symétriquement parfait, grand à la fois élancé et athlétique, son visage montrait la même perfection tant ses traits étaient réguliers et doux. La jeune femme s'arrêta à quelques pas de lui et leva la tête, ses grands yeux bleus affichant le même air interrogateur que dans son enfance.
«Et le proverbe dit aussi que la lecture commence les yeux fermés... mais...» elle s'interrompit. La jeune femme comprit qu'elle avait certainement dit quelque chose de déplacé...
| |
| | | Satya Hokekyô .::Bras Droit de Kumo::.
Messages : 19 Date d'inscription : 02/09/2010
Feuille de personnage Barre d'xp: (42/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô Mer 22 Sep - 3:33 | |
| La douce odeur des vieux parchemins enfermés ici depuis des décennies venait agréablement chatouiller ses narines. Cette odeur, Satya la connaissait bien, elle était à la fois rassurante et familière. Il aurait put reconnaître ce subtile mélange de papier et de bois de cerisier parmi des myriades d'autres effluves. Cette bibliothèque était son deuxième sanctuaire, sa cathédrale de la connaissance avec ses colonnades emplies d'ouvrages et son dôme au centre duquel un oculus venait nimber la pièce d'une douce lumière. Tous les livres étaient classés et référencés avec minutie et Satya aurait pu indiquer chacune de leurs positions. Si certains minutieux accordaient une grande importance à leurs livres, c'était sans compter le patriarche du clan Hokekyô. Pour lui, chaque livre ouvrait la porte à de multiples trésors, qu'ils soient bons ou mauvais, et méritaient la plus grande attention. Quoi de plus agréable que de feuilleter les pages d'un livre en parfait état comme si le temps n'avait pas eu d'emprise sur lui? Le savoir était atemporel et universel, par conséquent ses réceptacles se devaient de revêtir le manteau de la perfection. Un livre corné par la main de l'homme témoignait du manque de respect au savoir et à sa transmission. Bien sûr le temps finissait toujours par altérer même le plus solide des blocs de marbre et l'erreur était humaine, mais si il le pouvait, alors il devait entretenir la source du savoir car elle était la clef à l'éveil et les générations suivantes devraient elles aussi pouvoir accéder à ce savoir. En tant qu'héritier du clan Satya avait la charge de guider chaque être sur la voie de la connaissance, ainsi même si la jeune femme avait pénétrée en ces lieu sans autorisation elle était comme tout autre en droit de venir quérir la sagesse de ces lieux. L'intrus possédait une âme vive avec une aura légèrement écarlate qui s'était hérissée de surprise lorsqu'il l'avait interrompue. Malgré ses efforts pour cacher sa surprise et son désarroi, ses états d'âme n'échappaient pas à ses Yeux du Coeur, aussi, Satya fût troublé de ressentir une onde de tristesse alors que la jeune femme le contemplait. Cette réaction étrange avait retenu son attention. D'ordinaire les gens ressentait toute sorte de choses en le voyant, mais jusqu'à présent personne n'avait émit de tristesse. Cette tristesse était d'autant plus étonnante qu'elle s'apparentait presque à de la nostalgie, comme si il lui rappelait un souvenir douloureux. Mais après tout chacun possédait son propre passé et ses démons. Rares étaient les gens capables de faire preuve de suffisamment de recul pour s'élever au delà des futilités humaines. La perte d'un être cher par exemple n'était pas une fin en soit mais la séparation temporaire de deux âmes pour un temps donné. Que l'on soit croyant ou non, que le paradis ou l'enfer existent ou pas, ou que la mort soit la fin nette et brutale d'une existence, tous se rejoignent au final dans l'ordre cosmique formant le Tout et le Non Être. Que l'on soit mort ou vivant, tout appartenait au même univers et chaque être, chaque plante, chaque pierre était liée au reste. Le vide même était lié à ce même monde. Ainsi l'infiniment petit rejoignait l'infiniment grand, le visible, l'invisible et le tangible l'intangible. Mais l'aboutissement d'une telle conscience supposait un conditionnement rigoureux et un esprit prédisposé à l'élévation de l'âme. Certains étaient trop ancrés dans le pragmatisme et dans les idées reçues.
« Manjû Hokekyô... Je cherche Manjû Hokekyô... »
Manjû, son père. Ainsi, cette jeune fille connaissait son père, ou tout du moins sa réputation. Mais le sort est parfois cruel même avec les audacieux. De sa réponse pouvait dépendre de beaucoup d'espoirs, il le sentait. Cette âme si vive avait redoublée d'intensités, réduisant à néant ce vil sentiment d'impuissance qui s'était emparée d'elle. Manifestement, le seul nom de son père adoptif avait suffit à redonner courage à un être perdu en proie au doute, si bien que la jeune femme s'était rapprochée de lui. Il ne sentait aucune animosités envers lui en elle, rien que la fougue et la curiosité d'une jeunesse gâchée. Cela aussi Satya pouvait le sentir. Au fond de son âme, la jeune intrus souffrait d'une plaie béante dangereusement infectée qui gangrénait peu à peu son cœur d'une noirceur digne de la terrible Némésis. Mais il n'était pas trop tard. Le Coeur cicatrisait peut être moins vite mais il pouvait guerrir de blessures plus grandes encore.
«Et le proverbe dit aussi que la lecture commence les yeux fermés... mais...»
Elle s'était interrompue, gênée par un brillant trait d'esprit qui n'eût pour conséquence que d'élargir le sourire de Satya.
« On a beau le saisir par les yeux, un texte reste lettre morte si on ne le voit pas avec l'esprit, rétorqua Satya avec aisance, toute lecture est vaine si le sens échappe à notre perception. Même le regard le plus perçant ne saurait lire entre les lignes d'un ouvrage si il ne sait pas avec quels yeux le regarder. L'esprit possède un pouvoir bien supérieur à celui du corps. De lui dépend notre être. L'esprit sans le corps peut survivre, mais le corps sans l'esprit est voué à la mort. Cela vous en ferez l'expérience un jour, mais pas encore. Mais pas encore. Ce jour là seulement vous pourrez vous entretenir avec feu mon père Manjû Hokekyô. Voilà maintenant plusieurs mois qu'il est parti accomplir son voyage. Je suis navré Mademoiselle. Cependant, si vous le permettez, je pourrais être en mesure de vous venir en aide. Il n'est nul ouvrage demeurant céans qui me soit inconnu. »
Effleurant avec précaution la couverture du livre encore entre les mains de la kunoichi, Satya leva les sourcils de surprise. Le recueil de pensées de son père lorsque celui ci parcourait encore le globe en tant que diplomate. Son dernier voyage l'avait d'ailleurs emmené dans son pays natal alors que Satya venait d'avoir 14 ans.
« Le journal de voyage de mon père, certifia simplement le Lotus Blanc de Kumo, sa fonction a porté ses pas jusqu'aux confits du monde mais son dernier voyage date d'il y a plus de 15 ans maintenant. Je m'étonne qu'une personne aussi jeune ait pu connaître Manjû mais j'en connais suffisamment pour être en mesure de vous guider dans votre quête de vérité. »
HRP: Désolé je me suis pas relu j'étais trop mort^^"
Dernière édition par Satya Hokekyô le Mer 22 Sep - 22:16, édité 1 fois | |
| | | Mashia Mokushi .::Modo Stagiaire | Nukenin de Rang S::.
Messages : 33 Date d'inscription : 29/08/2010 Age : 33
Feuille de personnage Barre d'xp: (82/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô Mer 22 Sep - 14:25 | |
| Son mal-être grandit au fur et à mesure qu'elle buvait ses paroles. Suave liqueur qui prit le goût de l'amertume. Face à l'impitoyable idée de la mort, ses mains se crispèrent sur l'ouvrage, en proie à un trouble pourtant nullement lié à l'inévitable destin de Manjû. C'était le poids de la fatalité qui une fois encore, la rattrapait afin de la narguer. Les Mokushi avaient une idée bien précise de la mort, et des rites bien spécifiques à employés quand on annonçait un décès. Aussi elle entreprit l'un d'eux sans aucunes gênes. S'inclinant humblement devant le jeune homme alors qu'elle lui rendit son livre, la jeune femme ne prit pas tout de suite en considération ses autres paroles. Doucement, elle détacha le fibule d'or qui retenait sa cape en la laissant glisser le long de ses épaules dans un froissement de tissus. Son armure ayant été endommagée lorsqu'elle avait lutté contre la noyade, elle ne portait plus que sur elle une simple et courte tunique blanche rehaussée de rouge au niveau du col. Le tissus vaporeux laissait le vent caresser sa peau aussi blanche que la lune, brillante au milieu des étoiles. Dans une attitude solennelle, la jeune Mokushi s'agenouilla devant la fenêtre par laquelle elle était entrée et arrêta de respirer. Pendant une minute elle se laissa s'imprégner des énergies environnantes. Son esprit erra un moment, projeté aux confins du monde matériel, pour toucher aux méandres de l'immatériel. Une image se forma dans sa tête, celle d'un homme dont le visage était marqué par de profondes rides, et d'un sourire franc. Manjû avait déjà entamé son voyage dans ce que le clan appelait le ketsudan', un lieu où l'âme demeurait un temps sans que l'on puisse la contacter. Ainsi elle avait rencontré une vive résistance et c'était même heurté à l'œil inquisiteur du dragon. Renvoyée dans son enveloppe charnelle, la jeune femme inspira subitement. La ré-intégration avait été brutale. Une nouvelle fois son corps s'affaissa en une révérence respectueuse, touchant le sol de son front. Son buste se arqua et elle joignit les mains l'une contre l'autre, entamant la salutation. Plus rien n'existait dans cette phase d'intense méditation, Mashia en oubliait jusqu'à la présence même du jeune homme ou du lieu où elle se trouvait. La pruderie étant pour elle, plus importante que toutes les futilités terrestres. Elle prit une nouvelle fois une profonde inspiration tout en se redressant tout à fait. Les bras en croix, cette posture témoignait de son ouverture sur les mondes. C'est baignée dans la douce lueur du soir, les yeux à moitiés ouverts par la transe que la jeune femme entama Le Chant, celui adressé aux défunts, ceux ayant récemment quitté le monde terrestre. "Resterà la maschera di te nel mondo eterna, Immutevole sospeso, ora su di te l'alloro, Sarai epica illusione, tu l'anélito d'azione: luce perpetua... Condanna! Disfatta! Per me, la sola che non ha più te. Svanirà l'umanità, involucro fugace. Gloria brucerà la vita, limpida virtù nel mito: non più fragile mortale, non più intimo compagno Sguardo celato! Condanna! Disfatta! Per me, la sola che non ha più te... " À la fois pure et triste, celui-ci saluait l'immensité du ciel par des notes fortes et douces mêlées par une intonation cristalline. La Sola exprimait avec exactitude cette idée du « seul », « du recueillement » et de « l'accompagnement ». Car le but premier de ce rite était bien d'accompagné le mort, de l'honorer par la musicalité d'une voix afin de lui procurer un souffle nouveau. Car le chemin céleste n'était pas de tout repos dans la croyance des Mokushi. Alors la jeune femme y avait mit tout son cœur pour que peut-être il l'entende et reconnaisse cet étrange langage. Oui, elle se souvenait que son père et lui en avait longuement discuté. À nouveau, le silence. La jeune femme serra ses bras autour d'elle en signe d'entière soumission, d'abandon à l'Être Suprême. Un enchaînement. Mashia se redressa tout en vacillant. Elle fut contrainte de se retenir à l'embrasure de la fenêtre pour ne pas chuter. La tête basse, le visage caché par une cascade de boucle flamboyante, elle se permit pourtant un petit sourire que le jeune homme ne pourrait de toute façon pas percevoir. Ses paroles lui revenaient, occasionnant chez elle, un bref moment d'hilarité. « Ce jour là seulement vous pourrez vous entretenir avec feu mon père Manjû Hokekyô » avait-il dit? Faisant allusion que son unique moyen de s'entretenir avec lui était de le rejoindre après avoir expulsé son dernier soupir. Elle ne croyait pas en cela, c'était bien trop réducteur. C'est alors qu'elle se rendit compte de son inattention. Son père... L'homme qui se tenait devant lui était le fils de Manjû? Dans ce cas, il était possible qu'il soit la clef de ses interrogations. «J'avais quatre ans lorsque j'ai rencontré votre père... Si vraiment vous désirez m'aider, j'aimerais savoir si vous avez en votre possession...le han'ji...Un pendentif prenant la forme d'une écaille noire...» Toujours appuyée contre le mur, la jeune femme frissonna. Elle se demanda si malgré l'incinération de leurs morts, un monument était élevé afin de s'y rendre pour prier. Le Tentsu Tenbatsu n'admettait pas que les âmes le rejoignent aussi vite dans sa demeure céleste, alors les Mokushi enterraient les corps afin d'être plus attentif à leur voyage. Un lien subsistait plus longtemps entre le monde des vivants et celui des défunts permettant d'avoir la possibilité de les contacter. Mais en les brûlants, ils atteignaient plus vite le ketsudan'... Rompant tout moyens de communications. «En réalité il y a bien autre chose... Pourriez-vous me dire si vous... vous avez érigé un monument afin que je puisse me recueillir sur la tombe de votre père... Je suis intimement persuadée qu'il m'est possible d'obtenir des réponses de lui malgré le fait que je reste une créature terrestre.» Elle eut presque honte de sa hardiesse. Prête à toutes les sortes de sacrifices pour atteindre son dessein, Mashia entrouvrirait toutes les portes si nécessaire. Une fois encore, la jeune kunoichi leva son regard azuré sur l'être qui, avec gentillesse, lui avait proposé son aide. Un sourire flottait toujours sur son visage serein au traits si réguliers, pourtant elle avait cette impression persistante qu'il cachait bien des maux. Car n'importe quel homme possède en son sein, une part d'obscurité. Un bref instant, à moins que ce ne soit ses yeux qui lui jouaient un tour, elle crut apercevoir un scintillement émanant de l'homme vêtu de bleu. Avec curiosité, et espoir, Mashia transgressa sans réellement s'en rendre compte, une règle de bienséance, à savoir la distance qui devait rester respectueuse face à un inconnu. Rompant toute étiquette pour le simple assouvissement d'une pulsion certainement lié à sa fatigue, la jeune Mokushi s'arrêta si près de lui qu'elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa joue. Délicatement elle glissa ses doigts dans le col de l'habit cérémonieux, pour en extirper une chaînette. Quelque peu déçue de ne pas découvrir l'objet de sa quête, la jeune femme fut tout de même frappée par ce qu'elle découvrit. Une pierre bleue, surmonté d'un cercle d'or où on y aurait insufflé, dans cette sphère parfaite, un nuage représentant la brume de son enfance. Cet objet, la jeune femme le connaissait bien, c'était un des plus beau ouvrage des bijoutiers de Kiri. Le saphir était légèrement chaud entre ses doigts... et son regard ne pouvait plus se défaire de cet objet. «Excusez ma maladresse... j'avais l'espoir de... enfin... j'ai ressentis quelque chose... pardonnez-moi...»
| |
| | | Satya Hokekyô .::Bras Droit de Kumo::.
Messages : 19 Date d'inscription : 02/09/2010
Feuille de personnage Barre d'xp: (42/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô Lun 11 Oct - 21:56 | |
| Le chant avait retentit doucement dans la fraicheur de la nuit. La jeune Kunoichi avait entonnée un léger requiem au rythme lent et envoutant destiné à guider l'âme de son défunt père à travers son voyage spirituel. L'attention était fort noble et touchante et bien que Satya savait que son père avait déjà effectué son voyage, il était reconnaissant envers la jeune femme de ce respect spontané. Bien des gens ne respectaient que par obligation hiérarchique et trop peu par véritable reconnaissance. Les notes s'élevaient, graves et vibrantes. La mélodie, à la fois simple et nimbé d'un mystère presque occulte, résonnait avec grâce et douceur dans la voix mélodieuse de intruse. Savourant ce ravissement des sens, Satya se laissa un moment aller à l'écoute de cette musique. La cécité lui faisait apprécier bien plus l'harmonie musicale que le commun des mortels. L'âme de la jeune femme diffusait une aura de profond recueillement. À la fois pure et alcyonienne sa voix était digne des plus grandes cantatrices. Le chant pouvait être la plus redoutable des armes et si le monde des shinobis honnissait le moindre tintamarre beaucoup d'entre eux avaient succombé dans les temps anciens sous les terrifiants pouvoir des « enchanteurs ». Leur voix, puissante et divine à l'oreille, était à l'origine de pouvoirs extraordinaires si bien que n'importe quel dojutsu était inefficace contre la force envoutante des illusions abominables provoqués par ces maîtres de la manipulation. Mais c'était aussi cet immense pouvoir qui les avait menés à leur perte bien des siècles auparavant.
Revenant subitement à la réalité, Satya s'aperçut que la jeune femme venait tout juste d'achever sa mélopée. Étrangement, il perçu en elle une légère faiblesse, comme si le chant l'avait vidée de son énergie. Elle avait mit tant d'ardeur dans son requiem pour guider l'âme de son père... Visiblement cette personne témoignait un véritable respect aux morts ou était ce spécialement parce qu'il s'agissait de Manjû? Quoi qu'il en fût, il était maintenant confronté à la jeune femme. Il se demandait toujours où elle avait pût rencontrer son père lorsque celle ci répondit implicitement à sa question.
«J'avais quatre ans lorsque j'ai rencontré votre père... Si vraiment vous désirez m'aider, j'aimerais savoir si vous avez en votre possession...le han'ji...Un pendentif prenant la forme d'une écaille noire...»
Effectivement, elle avait du rencontrée feu son père adoptif lors de son dernier voyage qui l'avait mené (ironie du hasard) dans son village natal. Le village caché de la brume. Ainsi elle était également de Kiri. Cela expliquait certainement cette fluidité dans son aura mais étrangement, elle ne portait pas cette violence en elle. Bien que toutes les familles ne Kiri n'aient pas été sous la coupe despotique du MizuKage précédent, beaucoup d'entre elles avaient rejoint sans broncher ce mouvement de violence et de haine. Elle possédait une certaine noirceur oui, mais bien tapie au fond de son coeur, retenue par de lourdes chaînes dont Satya était certains qu'elles étaient plus faciles à briser qu'à verrouiller. Mais quant à ce « han'ji » Satya n'imaginait que cet étrange pendentif anormalement chaud au touché. Comme tous les autres artefacts, il était enfermé dans la salle des coffres, loin sous les entrailles protectrices de la terre mère. Le visage impassible, le Bras Droit de Kumo caressa lentement son menton dans un geste de réflexion. Il n'avait sentit aucun mensonge chez l 'intruse, mais devait il donner cet objet à une personne inconnue venue d'un village ennemi? De part son rang, il aurait probablement dû la faire arrêter cependant il sentait qu'elle n'était pas une ennemi.
Ses lèvres s'entrouvrant pour y chercher une aspiration d'air, Satya retint ses paroles en entendant la fragile voix s'élever à nouveau dans la pièce maintenant emplie du parfum délicat de l'essence de prunier blanc.
«En réalité il y a bien autre chose... Pourriez-vous me dire si vous... vous avez érigé un monument afin que je puisse me recueillir sur la tombe de votre père... Je suis intimement persuadée qu'il m'est possible d'obtenir des réponses de lui malgré le fait que je reste une créature terrestre.»
Elle souhaitait donc communiquer avec son père à travers l'au delà? C'était....Assez surprenant à vrai dire. Son expression imperturbable en fût d'ailleurs légèrement modifiée par l'esquisse d'un discret haussement de sourcils. Mais alors qu'il allait formuler sa réponse, la jeune femme s'approcha soudainement de lui, attirée par quelque chose qu'il portait sur lui. Satya sentait sa curiosité qui brulait comme un feu ardent. Mais cette énergie s'épuisa aussi soudainement qu'elle était apparue, laissant place à la déception. La curiosité était une chose étrange qui avait poussé bien des hommes à transcender leurs limites et les règles établies. L'homme était curieux de nature était c'était grâce à cette soif de découverte qu'il avait pu se développer à ce point, mais au prix de combien de sacrifices? L'objet de sa curiosité n'était autre que son pendentif, dernier héritage de ses parents biologiques. La jeune femme avait peut être perçue dans le bijou l'aura familière de son pays natale et de sa famille disparue.
«Excusez ma maladresse... j'avais l'espoir de... enfin... j'ai ressentis quelque chose... pardonnez-moi...»
« Ce n'est rien, la rasséréna Satya d'un murmure apaisant, tout va bien, vous n'avez aucune raison de vous en faire. Ce bijou vient effectivement de votre pays natal et m'a été légué il y a bien des années. Concernant votre artefact, mon père l'a rapporté de son dernier voyage à Kiri et l'a placé sous bonne garde. Je vous le céderai volontiers si vous m'expliquiez pour quelle raison vous êtes vous introduite en pleine nuit céans. Qui y'a t il de si important qui justifie une intrusion? Ne vous méprenez pas, je ne cherche qu'à vous aider, pas à vous condamner. » | |
| | | Mashia Mokushi .::Modo Stagiaire | Nukenin de Rang S::.
Messages : 33 Date d'inscription : 29/08/2010 Age : 33
Feuille de personnage Barre d'xp: (82/900) Niveau: 18 Prestige: 0
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô Mer 13 Oct - 23:34 | |
| Pour un appel, oui, elle répondait à un cri qui résonnait perpétuellement à l'intérieur de sa tête. Dans un insupportable martèlement. Il lui était impossible d'ignorer le han'ji. Objet de tout ses désirs, son attention n'était porté que sur un seul et unique objectif : l'assouvissement de sa vengeance. Mais dans ce cas, le bijou était bien plus important à ses yeux qu'un simple étanchement de sa soif de sang, non, le Juge ne sera jamais qu'un simple artefact. Sa voix vibrante, avait redoublé d'intensité lors de son arrivée au village. Ce ne pouvait être que le fruit du hasard si aujourd'hui elle avait retrouvé sa trace, enfin, après tant d'années. Son chant, devenu au fil du temps que de simples murmures, provoquait à présent chez elle un grand trouble. Cette soudaine faiblesse que la jeune femme ressentait lui causait de plus en plus de soucis. Ce qu'elle avait prit pour un manque d'alimentation et de sommeil, dissimulait en réalité des maux bien plus importants touchant son être tout entier. Mais par dévotion Mashia avait puisé dans ses dernières ressources afin d'accompagner Manjû dans l'au-delà. La kunoichi réprima un nouveau frisson alors que ces doigts caressaient encore pensivement le pendentif, finalement elle se recula, prise d'un nouveau vertige. La question de l'homme flotta un moment dans son esprit trouble, déformé par l'énergie grandissante du han'ju. L'idée du destin l'effleura un moment : une fatalité à laquelle on ne pouvait lutter, à qui on ne pouvait opposer de résistances malgré toute la bonne volonté du monde. On ne peut aller à l'encontre de la Décision. Cette idée, réductrice en soi, n'était que le fruit de l'imagination corrompu des mortels. Eux, les malheureux ne voyant que la surface des choses. On lui avait toujours appris à étudier plus en profondeur les desseins du Grand Dragon : les interprétations varient, pas le résultat. Les choix ne ralentissaient généralement que l'échéance, mais c'était à partir d'eux que la vie s'inscrit sur le chemin sinueux de l'existence. L'impossibilité de s'extraire de cette condition apeurait le plus brave de tout les hommes, aussi, ils en oublient que ce sont les actes qui déterminent le Tout. La notion du bien et du mal étaient des concepts importants pour les Mokushi : un être plein de bonté recevra en retour, au bout du compte, même si il doit supporter de durs épreuves, une place de choix sous l'aile du Tatsu Tenbatsu. Ce déterminisme s'appliquait à tous, et chacun avait une chance de se racheter lors du Procès. Un Dieu infiniment bienveillant, et juste. Effectivement, la question du fils de Manjû sonnait avec justesse, pourquoi s'introduire ainsi? Qu'est-ce qui l'avait en fin du compte obligé à violer la tranquillité de ce lieu? La culpabilité l'a rongeait en cet instant. Le fils de ses pensées céda quand un bruit strident lui vrilla les tympans. Néanmoins, la jeune femme était la seule à l'entendre, et à en subir les notes dissonantes. Un gémissement franchit finalement ses lèvres, dans un souffle elle répondit à l'interrogation de l'homme vêtu de bleu.
"La condamnation ne s'effectue et n'est valide que lors de notre mort, il serait prétentieux de vous doter d'un rôle si... divin. Je suis ici... par curiosité, et devoir. Je l'avoue, je n'ai pas hésité à me fondre dans le manteau obscur de la nuit pour pénétrer en ce lieu. J'enfreins toutes les règles... (elle reprit difficilement son souffle), pour... venger ma famille, et récupérer une partie de moi même me revenant de droit. Comprenez-vous mon désarroi? Moi, l'unique héritière du clan Mokushi, tente avec désespoir de lutter contre la tyrannie d'un seul homme, et récupérer le bijou qui me reconnaîtrait en tant que Grande Prêtresse du Dragon. Sans lui, il me serait impossible d'atteindre mon but... -Après une brève pause durant laquelle la jeune Mokushi passa une main sur son front, elle reprit avec plus d'assurance :- Je ne m'attendais pas à trouver des informations sur mon père et le clan, pas plus en réalité que me retrouver ici... en présence d'un... Kirien... comment?"
Pour se redonner de la contenance, la jeune Mashia redressa sa tête et ses épaules avant de se tourner vers la fenêtre laissée ouverte. Un soleil naissait à l'horizon, offrant de vives et belles couleurs à la voûte sombre du soir. Une aurore rose, bleu, jaune, orange, autant de teintes qui viennent illuminer la majesté du matin. Elle aimait à penser que c'était le quotidien de la divinité de peindre au pinceau d'or, les rayons de l'astre pour les extirper de leur long sommeil. Cette contemplation sembla apaiser son corps et son esprit. Une lumière oblique s'engouffra dans la pièce, pour éclairer la jeune femme. D'un geste machinal, elle releva ses cheveux sur sa nuque dévoilant du même coup ses oreilles pointues et une petite protubérance prenant la forme d'un losange métallique, saillant sur son front. Brutalement, son corps se plia en deux et pour ne pas tomber à genoux, ses bras s'entourèrent autour d'elle. L'emprise de son mal-être se resserra un peu plus : insupportable, les affres de la douleur l'entraînèrent finalement à tomber dans une étrange transe. Les yeux subitement opalins, vident de toutes expressions, ces derniers se perdirent dans le vague comme si ils voyaient bien au delà du monde matériel. Totalement inconsciente de ces faits et gestes, la spontanéité de ses actes risqueraient de surprendre le protagoniste, et elle même quand elle reprendrait le contrôle d'elle-même.
«Je suis Mashia Mokushi, unique héritière du Faiseur, comme vous je peux percevoir bien plus loin que la simple surface des choses... Pourquoi fermer les yeux pourtant? Je vois en vous, un léger doute sur ma personne... Voyez, et juger, si vous ne voulez me condamner... Votre aide, me serait peut-être précieuse...»
À ces mots, la jeune Mokushi, une nouvelle fois, se permit quelques libertés. Seulement, non plus tout à fait elle même, Mashia laissait son esprit vagabonder ailleurs : une fois arrivée à sa hauteur, ses mains prirent précautionneusement celle du jeune shinobi. Elle l'invita à parcourir la courbure de ses reins avant de les placer au milieu de son dos, là où on pouvait deviner le tatouage d'un dragon recroquevillé sur lui-même à travers sa fine chemise blanche. Au contact de ses doigts, ce dernier 'illumina légèrement et devint étrangement chaud : dans la tête du fils de Manjû, devait se former une vision inquiétante. L'image projetée dans son esprit prenait la forme d'une femme qui dissimulait sa nudité avec sa longue chevelure dorée. Les bras et les chevilles emprisonnés par des chaînes, son visage même trahissait sa détresse : du sang coulait de son corps, salissant ses cheveux d'une teinte écarlate et ses yeux bleus pleins de larmes semblaient implorer de l'aide. Derrière elle, un œil reptilien, inquisiteur toisa l'intrus avant de mettre fin à l'hallucination.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le Temple Hokekyô | |
| |
| | | | Le Temple Hokekyô | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|